- Date: 20 août 2024
La connaissance a cessé, depuis des lustres, d’être la chasse gardée d’une élite insulaire. Universalisée et vulgarisée, elle est, à ce jour, un ensemble de données marquées du paraphe de l’intersubjectivité. Produit d’interaction et de complémentarité, un tel patrimoine se révèle l’ouvrage de chercheurs constituant un édifice, dont chaque apport disciplinaire n’est qu’une pièce de la grande mosaïque.
Mais, une science synergique, parce que relevant du suprahumain, parait aujourd’hui gagnée par l’audace de franchir le Rubicon de la modification du génome humain. Cela, d’autant plus que semble, à présent, à portée de main la perspective de rompre avec le signe indien des maladies héréditaires.
Si la gageure ne va pas sans procès, quelle pourrait être la contribution des sciences humaines aux joutes induites du rêve d’un saut dans l’inconnu de la posthumanité ? Les problématiques générées peuvent-elles jamais s’épuiser dans le rayon d’un seul champ disciplinaire ? comment faire l’économie d’une réflexion transversale, face à la complexité et à l’imbrication des incidences d’une entrée en posthumanité ?
La Revue Rɛ́tʃɛ̀ – dont la dénomination ramène à la notion de « sagesse » en abidji, une langue du sud-est ivoirien, relevant de celles dites nigéro-congolaises – a choisi de valoriser l’interdisciplinarité dans l’abord des questions de notre temps.
Nous formulons le vœu que chacune des contributions de la présente revue incite la conscience des lecteurs à penser le monde de manière ouverte, plurivoque et dialectique. C’est à ce prix que dogmatismes, fanatismes et autres écueils infantiles de la pensée se dissiperont, faisant place à la fécondité, source perpétuelle de renaissance !
Josué GUÉBO
Pour son deuxième numéro prévu pour décembre 2024, la Revue rɛ́tʃɛ̀ lance un appel à contribution libre