LE TRANSHUMANISME ET LE DEVENIR DES SOCIÉTÉS AFRICAINES VUS PAR EBÉNÉZER NJOH MOUELLÉ
Auteur.e.s : Éric DJINANEMO, .
Les sociétés actuelles sont la résultante des mutations technoscientifiques et socio-économiques. La science et les progrès technoscientifiques se maintiennent dans leur ambivalence de tous les temps. Autant ils se présentent comme salutaires et indispensables par leurs contributions au progrès de l’humanité, notamment l’amélioration des conditions de vie de l’homme, autant ils se perçoivent à travers certaines de leurs productions et exploitations comme une menace pour l’homme. Le transhumanisme, s’inscrivant dans cette ambivalence est un mouvement culturel et intellectuel qui affirme qu’il est possible et désirable d’améliorer fondamentalement la condition humaine par l’usage de la raison, en particulier en développant et diffusant largement les techniques visant à éliminer le vieillissement et à améliorer de manière significative les capacités intellectuelles, physiques et psychologiques de l’être humain. Il vise la transcendance de la condition humaine afin d’atteindre, à terme, l’état posthumain. Partant de ce constat, Ebénézer Njoh Mouellé pense que le transhumanisme et le développement des technologies NBIC « obligent à réfléchir de nouveau sur l’utilisation des résultats de la recherche scientifique, surtout quand cette utilisation prétend modifier en mieux la nature humaine. » Ainsi, le présent article vise à aborder à la lumière de la philosophie de Njoh Mouellé, l’enjeu du transhumanisme dans les sociétés africaines ainsi que la convergence des NBIC dans le devenir des sociétés africaines, l’avantage que ces outils technologiques apportent aux africains. De plus, il permet de montrer le rôle que joue l’Intelligence artificielle dans l’éducation et la formation des africains car, l’Afrique doit s’arrimer aux technologies NBIC pour éviter une nouvelle forme d’esclavagisme et d’impérialisme.