Auteur(s) :

TIBIRI Dieudonné, BADIEL Roland.

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Résumé :

La littérature féminine africaine se présente comme un espace de dialogue entre témoignage et pensée critique. Elle permet aux écrivaines d’interroger les dynamiques de pouvoir, l’identité féminine et les structures socioculturelles, tout en inscrivant le vécu intime des femmes dans une dimension collective. A ce titre, elle devient lieu de mémoire, de dénonciation et de résistance face aux violences patriarcales. Cette étude analyse, dans une double perspective stylistique et sociocritique, la manière dont La Sacrifiée de Zamanan de Désirée-Aimée Ki-Zerbo articule récit individuel, témoignage et critique sociale autour de thématiques majeures telles que l’excision, le mariage imposé, la maternité, la violence et la résilience. Deux interrogations guident la réflexion : quel rôle joue la voix féminine dans la construction d’un discours collectif de résilience ? Comment les procédés narratifs et stylistiques transforment-ils des expériences individuelles en un discours critique capable de questionner les normes patriarcales ? Pour y répondre, l’étude mobilise l’approche stylistique de Louis Millogo (2002), pour décrypter l’esthétique propre à l’auteure, et l’approche sociocritique d’Alain Joseph Sissao (2010), pour replacer ces récits dans leur contexte socioculturel. Cette complémentarité met en lumière la capacité de la littérature féminine africaine à dépasser le cadre testimonial et à transformer la parole marginalisée en une voix critique et résiliente.

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