PRÉRÉQUIS POUR L’ÉCRITURE D’UNE DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DU TRANSHUMAIN AFRICAIN
Auteur.e.s : Josué Yoroba GUÉBO, .
Le présent article vise à fournir des clés minimales d’élaboration d’un texte de loi ayant vocation de fonder et de garantir, en droit, un transhumain africain. Mais une telle prétention relève d’une triple aporie dont il convient de questionner les paradoxes avant de tenter d’en fixer en axiologie la posture. Il s’agira ainsi, au premier plan, d’investiguer le sens d’une antinomie superposant – en le « transhumain africain » – la parcellarité d’une identité implicitement clôturée et l’universalité induite par le caractère impersonnel, voire dépersonnalisant, de la machine. Un second moment d’enquête aura pour fin d’analyser les possibilités de fixer dans la permanence axiologique, une réalité – l’hybridation de l’homme à la machine – pourtant en perpétuelle mutation et généralement jugée transgressive. Il s’agira, dans le même ordre d’idées de montrer que l’interculturalité reste un préalable à la mise en œuvre d’un transhumanisme africain. Une ré-investigation du Muntu d’Eboussi Boulaga à l’aune des enjeux de la bionique transhumaniste constituera le lieu final de notre interrogation, au regard d’une Afrique dont la peine à faire prospérer la Déclaration Universelle des Droits de l’homme parait relever de l’évidence.